Évitez le pire
En essayant de nouvelles techniques, ou des passages difficiles, vous atteindrez vite votre limite.
C'est à dire, le moment où vos chances de grimper ou de franchir un nouvel obstacle tombent largement en dessous des 100%.
En poussant votre pilotage au delà de votre zone de confiance, vous risquez forcément de moins bien atterrir
ou de rater une transition. Habituez vous à vous éjecter pour vous recevoir sur les pieds plutôt que de vous viander
misérablement.
Voyez la gamelle venir!

Abel assure le franchissement en appui sur un pied.
Le plus commun des cas de figure est de perdre l'équilibre progressivement, soit en roulant
sur un tracé difficile, ou juste après une reception. Si le sol n'est pas loin, ou qu'il y a
des appuis autour, vous n'avez qu'à étendre une jambe pour stopper la chute. Facile.
Si vous perdez l'équilibre alors que vous êtes perché sur un obstacle en hauteur, et qu'il n'y a
pas d'appui à portée de pied, le plus sûr est de s'éjecter complètement du vélo
tout en gardant le contrôle du guidon.
Dégagez vos pieds du cadre, du côté où vous avez perdu l'équibre.
Très souvent, vous pourrez retomber sur vos pieds et retenir le vélo pour éviter la casse de matos.
Et puis le vélo peut vous servir d'appui dès qu'il touche le sol (en formant un tripode),
ça peut toujours être utile.
Quand vous essayez un nouveau parcours, visualisez le mouvement parfait, mais aussi les gamelles et les sorties possibles.
C'est une petite préparation mentale qui ne fait pas de mal et qui peut vous aider à évaluer
les risques que vous souhaitez prendre (en supposant que votre matos est fiable).
Utilisez l'inertie du vélo pour corriger votre chute

Utilisez l'appui du velo pour vous degager de la situation.
Maintenant, si vous tombez de haut (disons, au dessus de votre tête), laissez le vélo partir, ou même
mieux, repoussez le en vous éjectant pour atterrir librement sur vos pieds. Vous pourrez vous accroupir et vous
arrêter sur les mains sans être gêné par le vélo.
Tout en vous dégageant, utilisez le vélo pour orienter votre éjection.
Tant que le vélo touche l'obstacle, il vous donne l'appui nécessaire pour vous dégager
du danger (en sortant le cadre de votre entre-jambe, comme à saute-moutons).
Sortir par dessus le guidon.

Plongez par dessus le guidon.

Retombez sur vos pieds.
Si vous perdez l'équilibre sur l'avant et dans le scenario où il n'y a pas d'endroit immédiat
où poser un pied pour vous arrêter, sautez par dessus le guidon pour retomber sur vos pieds et mains.
Poussez le vélo vers le bas en faisant un mouvement de saute-mouton, pour éviter de vous prendre les pieds
dans le guidon. Dégagez vous le plus tôt possible en laissant partir le vélo.
Plutôt que de plonger, essayez de garder la tête vers le haut, quitte à vous accrocher à un
obstacle en cours de route pour vous rétablir les pieds vers le bas.
Si vous êtes parti sur un vrai plongeon (après un cassage de chaîne par exemple), et
que vous êtes bon pour un ramassage sur la gueule, jetez vos bras en avant pour vous protéger et amortir
l'impacte.
Une reception sur les mains vous évitera quand même le pire (dents, nez ou machoire cassés).
Il vaut mieux avoir mal aux poignets que de donner un coup de tête à un caillou (même avec un casque).
Sortir sur l'arrière

Degagez-vous du vélo pour revenir à terre.

Etendez les jambes pour bien retomber.
Dans certains cas, quand vous atterrissez juste trop court pour garder l'équilibre, et que vous ne vous sentez pas trop
sûr pour revenir
en arrière proprement, sortez vos pieds des pédales (ça vous évitera
une gamelle sur le dos).
Si ça vous arrive en hauteur, ne gardez pas le guidon en main, surtout si le vélo reste accroché sur
l'obstacle. Si ça vous angoisse de voire votre beau matos se fracasser au sol, le plus sûr est d'attraper le tube
supérieur du cadre, quitte à laisser glisser la main si vous ne pouvez pas garder le contrôle jusqu'au bout
(vous limitez la casse tout en atterrissant sur vos pieds).

Carles Diaz se receptionne comme il peut.

Kenny laisse le velo partir.
Si vous êtes au point de sauter d'un rebord avec un coup de pédale, ou que vous avez déjà
donné le coup de pédale mais vous avez un mauvais pressentiment au dernier moment, votre dernière
chance est de laisser partir le vélo tout seul, en plantant un pied ferme (votre mauvais pied) sur le rebord.
Avec un peu de chance, vous pourrez rester sur le rebord ou même retenir le vélo par le guidon
sans perdre l'équilibre.
Si vous manquez de chance (en fait ça dépend de votre anticipation et de votre temps de réaction),
vous risquez de faire le saut malgré tout, mais debout en l'air en tenant le vélo devant vous (comme
un superman vertical). Si ça vous fait peur, repoussez le vélo pendant la chute pour retomber sur
vos pieds sans vous embêter avec un cadre entre les jambes.
Portez un casque
Pas toujours facile de bien s'en sortir quand on voit le pire arriver, certaines gamelles sont tellement imprévisibles
qu'il faut compter sur un peu de chance pour ne pas finir abîmé. Mettez les chances de votre côté en évaluant vos prises de risques et en identifiant vos options de sortie.

Portez au moins un casque.
Les problèmes mécaniques les plus courants qui entraînent presque immédiatement une chute
sont la rupture de chaîne, ou des freins qui lâchent (les patins qui se décollent, la gaine
hydraulique qui explose etc.)
Moins courants, le guidon qui casse lorsque vous tirez sur un bunny hop, ou lorsque vous donnez le coup de pédale,
ou bien encore l'axe de pédalier qui casse en deux à l'atterrissage. En fait, tout peux
casser.
Limitez la casse. Portez un casque et de bons gants. Les genouillères ou les protection de tibias
sont indispensables, saut pour ceux qui aiment les lacérations vives à coups de crampons de pédales.